DESCRIPTION ET COMMENTAIRE

Une enfance passée dans la campagne turinoise ainsi qu'une adhésion précoce à l'Arte povera ne sont probablement pas étrangères à l'intérêt que manifeste Penone pour les rapports entre création, culture et nature, sous le signe de l'empreinte. Les arbres apparaissent dès ses premières performances photographiées de 1968, quand il intervient dans le paysage, en "imprimant" sa marque sur un tronc d'arbre.

L'année suivante, le tronc intègre le lieu d'exposition, où, dégagé à partir d'une poutre, il reprend une apparence de vie. "Albero di cinque metri" témoigne de cette démarche. Ce travail de mise à jour de l'aubier à partir d'une poutre standard, permet de retrouver sa structure originelle et ce, au diamètre qui était le sien au jour de la naissance de l'artiste. Dans les années 1970, Penone développe parallèlement une réflexion sur le corps avec "Svolgere la propria pelle" (déplier sa propre peau) - recueils d'images détaillant les parties du corps - ou avec "1216 pli", moulages en plâtre d'un corps humain sur lesquels sont projetées des diapositives. Cherchant à resituer l'œuvre d'art dans son rapport au monde organique et aux processus vitaux, il entame la série des "Patate" en 1978 (monticules de pommes de terre au milieu desquelles sont intercalés des moulages en bronze de parties du visage) ; il dessine à même le mur au fusain des sortes d'agrandissements d'empreintes corporelles ou végétales et, dans "Soffi", il matérialise le souffle à partir d'une sculpture en terre cuite. Ses installations plus récentes, telle "Muta" (mue) de 1993, assemblage de peaux de serpents et de verre, constituent une nouvelle variation de cette recherche.

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 Autre œuvre de Giuseppe Penone dans la collection du Musée


"El radici del verde del bosco" (Les racines du vert de la forêt)", 1987. Empreinte à la chlorophylle sur tissu, câbles électriques. 268 x 830 cm. © adagp.